Géo-ingénierie climatique : état des lieux scientifique, enjeux et perspectives

Géo-ingénierie climatique : appel à la prudence et à un encadrement rigoureux Actualités

Face à l'intensification des effets du changement climatique et à l'écart persistant entre les trajectoires d'émissions de GES et les objectifs de l'Accord de Paris, les méthodes de géo-ingénierie suscitent un intérêt croissant.

L'Académie des sciences présente son rapport « Géo-ingénierie climatique : état des lieux scientifique, enjeux et perspectives » sur ces approches controversées, soulignant la nécessité d'un encadrement strict et réaffirmant que la réduction des émissions de GES reste la priorité absolue.

Qu’est-ce que la géo-ingénierie climatique ?

La géo-ingénierie climatique regroupe les techniques visant à modifier intentionnellement le climat de la Terre dans le but de limiter le réchauffement global. Alors que certaines méthodes s’appuient sur des phénomènes naturels qu’elles tentent d’amplifier ou d’accélérer (ex : altération des roches, alcalinisation des océans ou séquestration de CO₂ par les êtres vivants), d’autres font appel à des processus technologiques (ex : injection d’aérosols dans la stratosphère). Trois grandes familles de méthodes sont principalement étudiées :

1.La modification du rayonnement solaire (SRM) : techniques visant à réfléchir une part de l’énergie solaire vers l’espace (ex. : injection d’aérosols dans la stratosphère).
2. L’élimination du dioxyde de carbone ou CO₂ (CDR) : méthodes destinées à retirer durablement le CO₂ de l’atmosphère, en mobilisant des puits de carbone naturels ou des procédés industriels.
3. L’Académie a également choisi d’intégrer dans ce rapport les méthodes de captage, de stockage et de valorisation du CO₂ (CCUS). Ces technologies permettent essentiellement à ce jour d’éviter les émissions de CO₂ à la source, en le stockant durablement ou en le valorisant dans certains procédés industriels (ex : carburants de synthèse)

L'Académie formule plusieurs recommandations :

• Promouvoir un accord international visant à interdire toute initiative, publique ou privée, de déploiement du SRM, quel qu'en soit le cadre ou l'échelle. ;
• Soutenir la recherche sur les méthodes envisagées, en évaluant leurs effets environnementaux, sociaux et économiques.
• Promouvoir une stratégie raisonnée, centrée sur les secteurs industriels et fondée sur une gouvernance claire et partagée

Publié le 03/10/2025