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Objectifs de développement durable (ODD) : l'ONU constate un retard considérable
À cinq ans de l'échéance, les objectifs de développement durable accusent un retard considérable. Face à ce constat alarmant, les États membres de l'ONU ont adopté, après deux semaines de débats, une déclaration réaffirmant leur attachement à l'Agenda 2030 - sans toutefois masquer leurs divisions ni réduire l'écart grandissant entre les paroles et les actes.
« Nous réaffirmons avec force notre engagement à mettre en œuvre efficacement le Programme de développement durable à l’horizon 2030 [qui] demeure notre feuille de route de référence pour relever les défis multiples auxquels nous sommes confrontés », affirme le texte final, âprement négocié.
Dans son communiqué du 24 juillet 2025, l'ONU mentionne que les divisions – voire le désintérêt – étaient palpables, mercredi 23 juillet, lors de l’adoption de la déclaration au siège des Nations Unies, à New York. Sur les 193 pays que compte l’organisation, 35 manquaient à l’appel. Et parmi les votants, le consensus était loin d’être au rendez-vous : les États-Unis et Israël ont voté contre, tandis que le Paraguay et l’Iran se sont abstenus.
Mais le signe le plus révélateur des dissensions croissantes entre États sur les enjeux de développement tient au vote lui-même : jusqu’ici, cette déclaration annuelle avait toujours été adoptée par acclamation.
Un cap en péril
Instauré en 2010 sous l’égide du Conseil économique et social (ECOSOC) – l’organe des Nations Unies chargé des questions de développement – le Forum politique de haut niveau constitue chaque année le moment de vérité pour les 17 objectifs fixés par l’ONU en 2015.
Cette édition 2025 marquait un tournant : une décennie après l’adoption de l’Agenda 2030, seuls 18 % des ODD sont sur la bonne voie, selon le rapport du Secrétaire général publié en ouverture des travaux. Plus de la moitié avancent à un rythme insuffisant. Le reste est en recul.
Face à ce tableau sombre, la session s’est concentrée sur cinq priorités jugées emblématiques : santé, égalité femmes-hommes, emploi décent, préservation des océans et partenariats internationaux. Mais deux menaces transversales ont dominé les échanges : la pauvreté, qualifiée de frein majeur au développement, et le dérèglement climatique, qui mine tous les pans de l’agenda.
Le temps presse
« Les délibérations de cette année revêtaient une signification particulière. Dix ans après l’adoption du Programme 2030, de nombreux défis persistants et interdépendants continuent de compromettre la réalisation pleine et entière des objectifs de développement durable », a alerté Jakub Kulhánek, représentant permanent de la République tchèque et l’un des deux facilitateurs de la déclaration, avec son homologue de Saint-Vincent-et-les-Grenadines.
Dans ce document, les États membres reconnaissent que le temps ne joue pas en leur faveur. Le monde, insistent-ils, fait face à certains des « plus grands défis mondiaux ». Et la volonté seule ne suffira pas : « Le développement durable ne peut être atteint sans paix et sécurité, et la paix et la sécurité sont elles-mêmes menacées sans développement durable », soulignent-ils, dans l’esprit de l’objectif de développement numéro 16, consacré à la gouvernance.
Un sursaut attendu
Dans un contexte où le multilatéralisme est régulièrement contesté, les Nations Unies célèbrent cette année leur 80e anniversaire comme un rappel au besoin de coopération internationale. Pour M. Kulhánek, l’engagement des États reste « à la fois rassurant et porteur d’espoir ».
« Nous agirons avec urgence pour concrétiser cette vision comme un plan d’action au service des populations, de la planète, de la prospérité, de la paix et des partenariats, sans laisser personne de côté », conclut la déclaration.
Mais derrière les formules consensuelles, le calendrier reste serré, les moyens limités et les dissensions bien réelles. Le chemin vers un monde plus juste et plus durable est semé d’embûches – et le compte à rebours continue.
Un rapport alarmant
Quelques heures après l’ouverture du forum, le Secrétaire général, António Guterres, a dévoilé un nouveau rapport d’étape qui guidera les travaux des délégations. L’étude dresse un constat sans appel quant aux retards accumulés.
« Nous faisons face à une véritable urgence mondiale en matière de développement », a averti M. Guterres lors d’une conférence de presse, en compagnie la Vice-Secrétaire générale, Amina Mohammed, et du Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, Li Junhua.
Sur les 17 objectifs fixés, un peu plus d’un tiers à peine sont aujourd’hui en bonne voie ou progressent modérément. Près de la moitié stagnent, et 18 % ont même régressé. Le monde, autrement dit, n’avance ni assez vite, ni dans la bonne direction.
Progrès indéniables, mais inégaux
Le nouveau rapport n’est pas uniquement pessimiste. Il dresse aussi le bilan de plusieurs avancées significatives : le taux d’accès à l’électricité atteint désormais 92 % à l’échelle mondiale. Le recul du mariage des enfants se poursuit. Davantage de filles sont scolarisées, et plus de la moitié de la population mondiale bénéficie désormais d'une protection sociale. L’essor du numérique, avec un accès mondial à Internet passé de 40 % à 68 % depuis 2015, a permis à des millions de personnes d’accéder à l’emploi.
Depuis 2015, 110 millions d’enfants et de jeunes supplémentaires ont été scolarisés, et 54 pays ont éliminé au moins une maladie tropicale négligée. « Ces progrès démontrent qu’investir dans le développement et l’inclusion porte ses fruits », a souligné le Secrétaire général.
La Vice-Secrétaire générale, Mme Mohammed, a souligné que « davantage de mères survivent à l’accouchement, davantage d’enfants franchissent le cap de leur cinquième anniversaire, et l’accès à l’éducation s’élargit, y compris dans les filières scientifiques pour les filles ». Elle a également salué les investissements dans les énergies renouvelables, essentielles pour « atteindre les plus éloignés ».
Mais ces résultats positifs ne doivent pas masquer la réalité de la pauvreté persistante, des inégalités croissantes et de la crise climatique. En 2024, l’année la plus chaude jamais enregistrée, plus de 800 millions de personnes vivaient encore dans l’extrême pauvreté. Près de 38 millions étaient réfugiées, et 1,12 milliard d’habitants résidaient dans des bidonvilles privés de services de base. Des milliards de personnes n’ont toujours pas accès à l’eau potable. Le montant de la dette des pays pauvres à revenu intermédiaire a atteint un niveau record de 1.400 milliards de dollars en 2023.
Pour en savoir plus...Publié le 30/07/2025
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