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Rapport mondial sur les sciences océaniques

Le Rapport mondial COI-UNESCO sur les sciences océaniques vise à dresser un état des lieux de l’état de la science océanique dans le monde. Il doit notamment permettre d’identifier les lacunes et les points forts de cette science qui a un impact direct sur l’économie et l’environnement. Publié tous les cinq ans, il sert aussi d’outil pour évaluer les progrès accomplis dans la réalisation de l’Objectif de développement durable n°14 adopté par les Nations Unies à l’horizon 2030 : « conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable ».

Intitulé Etat actuel des sciences océaniques dans le monde, le Rapport, qui établit pour la première fois une cartographie mondiale de l'état des sciences océaniques, est présenté au siège des Nations Unies à New York le 8 juin, à l'occasion de la Journée mondiale de l'océan, dans le cadre de la Conférence des Nations Unies sur l'océan qui se tient du 5 au 9 juin.

« La publication du Rapport mondial sur les sciences océaniques marque un tournant dans la mesure où c'est le premier outil mis à disposition des pays et des différentes parties prenantes pour éclairer leurs décisions et leurs investissements en faveur de l'océan. Il est appelé à jouer un rôle important pour mesurer les avancées vers la réalisation de l'Objectif de développement durable n°14 adopté par les Nations Unies pour préserver cette ressource clé pour l'humanité qu'est l'océan », a déclaré la Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova.

Des investissements à géométrie variable

Premier constat dressé par le Rapport, les sciences océaniques coûtent cher. Sonder l'océan nécessite des navires de recherche, l'exploitation d'images satellites, le recours à des robots sous-marins ou des véhicules submersibles télécommandés qui supposent un investissement important. Cela implique également la collecte et le traitement des données par des milliers de scientifiques travaillant en mer ou dans des laboratoires. Aussi, seuls des pays industrialisés peuvent consentir des investissements importants dans ce domaine. L'Allemagne, l'Australie, les Etats-Unis, la France et la République de Corée sont les pays qui consacrent le plus gros budget aux sciences océaniques.

D'une manière générale, l'implication des pays varie de manière significative en fonction de de la taille du pays, de la longueur de ses côtes et de l'importance économique de ses ressources marines. D'après les données collectées par le Rapport*, la part du budget national des sciences naturelles dévolu aux sciences océaniques varie de 0,1% (Fédération de Russie) à 21,4 % pour l'Argentine. La part de la recherche et le développement (R&D) consacrée à la science océanique connaît également des écarts importants, allant de 0,04% (Equateur) à 4,7 (Croatie). La Croatie, les Etats-Unis, la Norvège, la Thaïlande, Trinité et Tobago et la République de Corée figurent parmi les pays consacrant une part importante de leur R&D aux sciences océaniques.

Jusqu'à présent, les sciences océaniques dépendent très largement des fonds publics nationaux, qui représentent en moyenne plus de 70% du budget total alloué aux sciences océaniques. De fait, ces fonds publics sont soumis aux fluctuations liées à la conjoncture : entre 2009 et 2013, des pays comme l'Italie, la Norvège et la Turquie ont augmenté leur financement tandis que l'Australie et l'Espagne réduisaient les leurs de manière significative pendant la même période.

Rendre les financements plus pérennes, notent les auteurs du Rapport, est d'autant plus important que les revenus tirés de l'exploitation économique de l'océan sont considérables. En 2010, l'OCDE évaluait à quelque 1,5 trillion de dollars la valeur ajoutée de l'océan. D'où la nécessité de diversifier les sources de financement.

Le secteur privé occupe une place croissante. Certains navires commerciaux se proposent pour collecter des données dans le cadre de programmes scientifiques. Par ailleurs un certain nombre d'ONG ou de fondations privées, à l'image de la Fondation Prince Albert II de Monaco ou de la Fondation David et Lucile Packard, financent des programmes relatifs à la science ou la protection de l'océan.

Le rôle clé de l'équipement

Acteurs clé pour collecter et analyser les données, les institutions spécialisées dans les sciences océaniques et les laboratoires marins jouent un rôle capital pour mener des études sur la biodiversité des écosystèmes marins, l'acidification de l'eau ou encore l'impact de l'homme sur l'environnement côtier. C'est en Allemagne, au Brésil, au Canada, en Espagne, aux Etats-Unis, en France, au Japon, au Royaume-Uni, en République de Corée que ces institutions de recherche sont les plus nombreuses.

La spécialisation de ces institutions reflète les priorités des pays. Ainsi si l'Inde, la Finlande et la Norvège disposent d'institutions spécialisées dans la pêche, l'Argentine, la Fédération de Russie, la France, l'Italie ou le Kuweit concentrent leurs efforts sur l'observation de l'océan.

Les navires de recherche sont un autre élément important de l'infrastructure de recherche, dans la mesure où ils permettent d'accéder à la fois aux zones côtières et à la haute mer. On en recense au total 371 dans le monde. Les Etats-Unis (51), le Japon (29), l'Allemagne (28), la Turquie (27), la République de Corée (26), ou encore le Canada (20), l'Italie (20) et la France (18) sont les pays disposant de la flotte la plus importante.

 



Auteur : Unesco
Editeur : Unesco
Année : 2017
Lien : http://fr.unesco.org/gosr


Publié le 22/06/2017




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